mardi 13 mars 2012

Edito Février 2012

Quand l’Etat se mêle de la politique municipale au détriment des Parisiens
 
M. Fillon a annoncé au Maire de Paris son refus d’autoriser la mise en œuvre du projet d’aménagement de la rive gauche des voies sur berges.
 
Cette prise de position personnelle de M. Fillon est inacceptable. Prise sans aucun échange avec la Ville, cette décision fait fi de la procédure de concertation et des conclusions positives de la Commission d’enquête publique. Elle balaie le vote des Elus Parisiens au Conseil de Paris.
  
A travers cette opposition, le Premier ministre néglige également le travail des nombreux acteurs publics ayant participé à l’élaboration du projet, et l’accord donné par les acteurs concernés (Préfet de Police, Préfecture de Région, Ports de Paris…) et l’avis des Parisiens.


M. Fillon exige une étude sur les reports de circulation. Celle-ci a déjà été menée par la Ville et validée par les services du ministère de l'équipement. Le dossier comportant la totalité des documents techniques et des études réalisées (plusieurs centaines de pages) a été renvoyé à M. Fillon.   
 
Plus grave encore, cette opposition s’inscrit dans la liste des mesures prises par son gouvernement contre les intérêts des Parisiens : financements du logement social et du SAMU Social en  baisse, refus de l’expérimentation de l’encadrement des loyers, absence de subvention du tramway (seule ville française), compensation de l’Aide Personnalisée à l’Autonomie (APA) limitée à 7% par l’Etat qu’à hauteur de 7% (28% en moyenne dans les autres départements), et au total des transferts de l’Etat non compensés de 1,3 milliard d’Euros qui sont mis à la charge des contribuables parisiens.


Le Premier Ministre n'a pas osé dans son courrier annuler totalement l'opération : il s'est borné à prendre le projet en otage et à en faire un symbole de son parachutage sur  Paris.

L’équipe municipale autour de Bertrand Delanoë est décidée à poursuivre la réalisation de ses projets qui ont la faveur des Parisiens, et à trouver la voie pour réussir l’aménagement des berges de la Seine, pour que ce lieu, classé par l’Unesco au Patrimoine de l’Humanité, ne reste pas une autoroute urbaine.


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